Écrit par Patricia
12 Avril, 2020
Alors que nous approchons bientôt la fin du printemps, je suis assise dehors, immobile, dans ce qui doit être l'une des dernières brises fraîches d'une autre saison, les vents forts poussant les feuilles mortes de l'année précédente, les quelques traces de neige encore au sol et la vue de bourgeons de fleurs au travers de la ville.
Comme les jours ensoleillés nous semblent tous soudainement plus accessibles, nous nous sentons changer avec la saison, j’imagine que je me promène dans les rues en regardant les gens respirer le vent chaud et la température estivale, mais je suis chez moi, encore chez moi. J'ouvre les fenêtres de chaque chambre à coucher et mes yeux caressent le vent qui souffle si doucement sur les rideaux.
Les petites choses. Ces particules, ces instants, ces moments, ils nous appartiennent, et nous devons les tenir serrés pour les jours moins ensoleillés. Chaque seconde que nous prenons pour chérir les jolis sons, les images à couper le souffle que nous voyons de nos propres yeux, ils construisent nos vies et nous sommes les conducteurs de sa complexité.
Et je reste toujours assise, dans ce qui doit être une des dernières brises fraîches de la saison, et j'attends patiemment le prochain moment où je pourrais me promener, récupérer ma liberté, elle que je n’avais jamais mise en valeur. Je suis assise en attendant la prochaine petite chose qui apportera un sourire, parce que les petites choses, sont simplement les plus grandes et possiblement les plus magnifiques, ceux qui sont inestimables, mais d'une valeur infinie.